dimanche 21 novembre 2010

Les croyants sont des racistes qui s’ignorent…

Les croyants sont des racistes qui s’ignorent…

D’accord, ils ont des circonstances atténuantes, c’est la faute à papa…

Si on est pour le port de la burqa, en toute logique, on devrait être pour le capot aigu du KKK !

J’ai beau réfléchir, je n’arrive pas à comprendre la différence entre racisme religieux et racisme citoyen.

Prenons un raciste citoyen. Au hasard, mon voisin d’à côté. Il est blanc et déteste les noirs. S’il dit à un noir que la race blanche est supérieure aux autres, il y a là clairement discrimination. Si le blanc passe devant un tribunal, il sera jugé (à raison) pour racisme.

Par contre, si ce blanc déclare à un noir qu’il préfère être en compagnie de blanc, mais qu’il n’a rien contre les noirs (bien sûr, il ment), il ne pourrait pas y avoir de poursuite.

Bref, on peut être raciste, si on se confie uniquement à d’autres racistes...

Ce visage pâle, fort de son bon droit et en réaction au port de la burqa qui fait débat, décide de porter le capot aigu et la toge du KKK. Cette toge est le symbole de nombreux crimes racistes (tout comme la burqa est le symbole de l’inégalité homme-femme), mais pour lui, cet accoutrement ne serait qu’un détail vestimentaire démontrant certes son affinité avec les blancs de l’extrême droite, mais qui ne peut être la preuve qu’il est lui-même un danger pour les étrangers, son meilleur argument étant qu’il dit de sa propre bouche qu’il n’a rien contre les noirs...

S’il lui vient l’idée d’aller se promener à Anderlecht, je ne lui laisse pas 10 minutes avant de se faire exploser la tronche. L'ambiance n'étant pas là-bas (commune à forte immigration musulmane) à la taquinerie, on pourrait presque le comprendre.

Prenons maintenant un croyant. Au hasard, mon voisin d’en face. Il est catholique et comme la majorité des croyants, est persuadé que sa religion est la meilleure, celle qui détient l’unique vérité. Il croit qu’un livre, intitulé la bible, est d’origine divine, que ça ne peut pas être faux, puisque c’est vrai… S’il dit à un athée ou à un musulman qu’il va bruler en enfer tandis que lui ira au paradis, je doute que l’athée ou l’autre croyant, lui intente un procès et qu’il puisse le gagner.

Se voir « meilleur » qu'un autre être humain sous-entendu inférieur peut être une réalité acceptable. La preuve, je suis meilleur que mes deux voisins. Du moins, au tennis. 6-2 6-1 contre celui d'à côté et 6-0 6-0 contre celui d'en face (faut dire, il a 85 ans). 

Se voir « meilleur » qu'un autre être humain sous-entendu inférieur peut être une réalité concevable. En étant de gauche, on est contre la droite. En étant au centre, on est loin des extrêmes. Il n'y a plus de Vérité, seulement des opinions qu'il est louable de défendre tant que l'on ne s'attaque pas à l'homme, mais uniquement à ses idées. 

Se voir « meilleur » qu'un autre être humain sous-entendu inférieur est inacceptable si les propos, les actions concrètes d'un individu sont sexistes, homophobes ou encore xénophobes. L'orgueil, la vanité, la suffisance, l'état d'esprit, l'illusion de supériorité quelconque devient du racisme... Sauf si le prétexte est religieux.

Arrive la burqa avec ses supporters de la liberté individuelle et ses détracteurs qui déclarent que nos droits ne doivent pas nous faire oublier nos devoirs. Chacun aurait la liberté fondamentale de s’habiller comme il veut, même si le costume porté est le symbole d’une société qui ne partage pas nos valeurs d’égalités. L’argument massue est tiré (plus c’est gros et plus ça passe) des droits de l’homme article 18 :
« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté … de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. ».

Pourquoi aller jusqu’à l’article 18 alors que l’article 1 est extrêmement clair :

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

Elle est où la fraternité de la burqa ou le capot aigu du KKK ?

On a beau être en Belgique, ne serait-il pas surréaliste qu’un capot aigu soit pris d'un élan fraternel envers une burqanisée... Ou l’inverse ?

Est-ce vraiment cela le bon sens ?

A mon humble avis et sans vouloir offenser personne, je pense que ce sont les musulmans qui devraient monter au créneau pour interdire le port de la burqa puisque cet accoutrement d’une certaine façon dénigre leur religion. Il n’y a pas une ligne dans le Coran qui en parle et tous les musulmans cultivés savent que le voile intégral n’est que le symbole d’une société patriarcale (pas forcément musulmane d’ailleurs) qui stigmatisait l’inégalité entre hommes et femmes (les femmes n’étant pas autorisées à sortir dans l’espace publique le visage découvert)

Burqa, KKK, des combattants du même camp ! (Ce slogan provocateur est évidemment à remettre dans le contexte de ce texte)

En étant plus nuancé, je dirais que défendre le port de la burqa, c’est ouvrir la porte des tribunaux à un retour du sceau de la croix (ce qui ne plaira pas aux laïques dont je fais partie)… Du voile par légitimité (ce qui ne plaira pas aux laïques dont je fais partie)... Et du capot aigu par honnêteté intellectuelle (ce qui ne devrait réjouir personne, incluant les laïques dont je fais partie).

La course à la connerie est-elle lancée ? Qui finira dans le peloton de tête ? Il suffit de lire les commentaires dans la presse virtuelle ou sur les réseaux sociaux pour se rendre compte du nombre d’autochtones racistes qui ne s’ignorent pas. 

Tant tout ce bordel, il n’y a que le racisme qui est universel…

JF Jacobs

mardi 16 novembre 2010

Monseigneur Léonard hilare...



Voici une photo de Monseigneur Léonard prise au moment où quelqu'un lui demande s'il a peur de la justice divine pour ses mauvais services à l'église.






L’Arabie saoudite élue au conseil de l’ONU pour l’égalité des sexes et les droits de la Femme


Comment les pays démocratiques cautionnent-ils cela ?

Le silence est d'or, le politique se tait et la presse nous apprend qu'il pleut dehors...

http://www.bivouac-id.com/billets/l%E2%80%99arabie-saoudite-elu-au-conseil-de-lonu-pour-legalite-des-sexes-et-les-droits-de-la-femme/

lundi 15 novembre 2010

Les Assises de l'interculturalité : Accommodements raisonnables


Je me demande si le point de vue de l’athée n’est pas plus proche de La vérité que celui de toutes les religions. N’est-il pas plus plausible de déclarer : personne ne La détient que d’affirmer, c’est ma religion qui a raison ?

Ces accommodements raisonnables sont vraiment n’importe quoi. Si j’ai un problème avec les religions ? Evidemment que j’ai un problème avec ce baratin à trois balles : comment peut-on croire au 21 siècle qu’il y a un grand barbu dans le ciel qui va nous gronder si on n’est pas soumis à lui...

Je manque de respect envers les millions de croyants en déclarant cela ? Comment être irrespectueux de quoi que ce soit quand on dénonce l’endoctrinement dont ont été victimes ces enfants devenus adultes…

Et puis ces Assises de l’Interculturalité sont vraiment d’une hypocrisie crasse. Au lieu de défendre toutes les religions (on se demandant bien pourquoi), elles ne font le jeu que de celles qui en demande « plus ». Un exemple de minorité religieuse baffouée ? Les gourous africains ! Pour ceux qui habitent à Bruxelles, vous avez sans doute déjà reçu dans votre boite aux lettres un petit papier avec un court texte qui vous promet réussite dans le couple, gain d’argent, accès au bonheur and Co... Balivernes ? Evidemment, mais à mon sens, ce n’est pas plus gros que de promettre la vie éternelle une fois qu’on est mort !!!! Ces gourous sont parfois mis en prison pour extorsion d’argent, mais qu’est ce qui nous prouve que c’est la cupidité qui les pousse et non leur foi ?

Quand finira-t-on par comprendre que les évêques, imams et autres guides spirituels n’ont peur que d’une seule chose : perdre leur boulot, pouvoir, autorité... Au lieu de trouver des accommodements, on ferait mieux de supprimer les subventions aux cultes…

Bon dieu de bon sang, il suffit de lire un traité d’histoire des religions pour se rendre compte des tenants et aboutissants des croyances... Que ces diverses croyances ont dû s’adapter à l’évolution des civilisations et pas le contraire… Celles qui ne l’ont pas fait, ont disparu. Ce n’est pas à l’état neutre ou laïque de faire des concessions, mais bien l’inverse…

De mon côté, je doute qu’il y ait encore un croyant qui est rémunéré pour cela qui croit encore en son dieu... Tout au plus, il croit encore à la nécessitée de leur religion... On peut le comprendre, c’est leur gagne-pain…

JF Jacobs

Liens intéressants :


Au lieu de m'inspirer d'un article pour en pondre un nouveau, autant vous filer tout de suite les sources originales ;-) ... Vous trouverez en suivant les liens quelques lectures sur le sujet qui nous occupe : (un clic sur le titre qui vous tente)

mardi 31 août 2010

Drôle, pour ne pas en pleurer...

Métaphore de l’arbre




Je pourrais expliquer mon athéisme par la contemplation d’un arbre.

Un arbre que je trouverais extraordinaire. Il y en a.

Malgré son coté extraordinaire, cet arbre à une fenêtre assez réduite quand à sa subsistance. Il peut s’adapter, mais pas à toutes les conditions. Si ces conditions ne sont pas réunies, il disparaît…

Cet arbre n’a pas besoin de dieu, de le vénérer, mais simplement d’un peu d’eau et de soleil.

Je ne me sens pas très différent de cet arbre…


JF

jeudi 22 juillet 2010

Réaction à l'article de Raphaël Confiant


Réaction à l'article :

http://www.montraykreyol.org/spip.php?article3944

Non, tous les occidentaux ne cautionnent pas le capitalisme à outrance ;

Oui, ils sont nombreux ceux qui s’offusquent de la médiatisation de la femme–objet, des abus de pouvoir, du copinage. Regardez le nombre d’associations diverses qui s’occupent des diverses injustices qui ont la dent dure… C’est bien de parler du droit de vote des femmes, mais ouvrons un peu notre lorgnette… Les homosexuels, ici, ne se font plus pendre... Ce n’est juste qu’un exemple, pas un détail…

Pourquoi mettre tous les occidentaux (en lisant entre les lignes, de souche) dans le même panier de raciste infréquentable imbu de leur propre personne ? En vous lisant, ils pourraient vous renvoyer à la pêche aux stéréotypes, à l’hameçon anti-blanc qui n’a pas de problèmes de fric… Comme si la vie n’était pas difficile pour tout le monde… Bien qu’elle le soit plus pour certain.

Revenons aux leurres qui nous occupent : la mode (ou le mode) burqa…

On peut tout à fait être contre l’exploitation de la femme et contre le port de la burqa. Sans vouloir manquer de respect à personnes, lors d’une visite à Nice, j’ai constaté que la majorité des hommes avaient les cheveux blancs et la majorité des femmes, les cheveux blonds. Pourquoi ? Parce qu’elles sont soumissent à de vieux porcs libidineux ou parce qu’elles ont décidé “de ne pas se faire chier dans la vie” et qu’il y a des mecs qui « s’en foutent qu’on les aime pour leur fric »... L’histoire se répète inlassablement à tous les âges, pour toutes les religions, à toutes les époques... La prostitution, le sexisme ne sont pas une invention malfaisante des occidentaux, ce discours pue le ranci de la sensation qui veut avant tout dégouter… Ce discours n’est pas l’œuvre d’un poète, mais de celui d’un polémiste…

Les femmes n’en sont pas les seules victimes... Comme je le disais dans l’avant-propos, entre la lapidation et la pendaison, mon cœur balance. Je suis contre la burqa, mais j’avoue que si les femmes voulaient se promener en ces temps chaud dans la tenue d‘Eve, je serais certainement pour... Bien que... Une jolie jupe rehaussée d’un chemisier légèrement moulant et échancré sont à mes yeux bien plus sexy... Sacrilège... Ne venez pas crier au diable... Ne soyons pas hypocrite, ce démon-là est notre meilleur ami... Et que celui qui détourne le regard devant la beauté d’une femme aille se faire pendre... Pour de bon…

Non, pas la burqa, non. Ne serais-ce que pour un argument pratique. Mettez-vous un bonnet jusqu’au coup pour entrer dans une banque et les flics vont vite débarquer. Vous aurez beau leur expliquer que vous êtes un adepte du bonnet jusqu’au coup en soumission à votre dieu, vous finirez par en prendre pour votre grade d’avoir foutu les jetons à tout le monde...

« … Moi, mon dieu m’oblige à me déplacer avec une tente de 3 M sur 3. Très pratique pour les concerts, on peut même inviter des potes gratos... »

Quand on rentre dans une banque, on sourit à l’employé... C’est plus convivial...

La burqa est aussi de mauvais gout. Oui, de mauvais gout. De celui qui ne passe pas. Des musulmanes opprimées sont obligées de la porter (alors que même avec une vision religieuse, le coran ne parle que d’un voile sur les épaules) et des musulmanes vivant en démocratie ont comme réponse de vouloir obliger les autorités à être libre de la porter....

Si cette phrase n’est pas assez claire, voici un exemple qui ne manquera pas de l’être :

Que les juifs qui veulent revendiquer leur judaïsme portent partout dans le monde l’étoile jaune…

Que le pédéraste porte le triangle rose…

Que le monde entier continue à se stigmatiser…

Pour que l’on forme enfin une seule et unique plaie…

Que l’on disparaisse, puisqu’on ne peut s’adapter.

mercredi 14 juillet 2010

lundi 28 juin 2010

Jésus n'est pas mort crucifié



Pour Gunnar Samuelsson, chercheur à l'université de Gothenburg en Suède, il est plus que possible que Jésus n'ait pas été crucifié.

Lire l'article ici...

Non, sans blague... Il y a longtemps qu'on le sait !

Pourquoi cette info alors ? Parce que pour une fois, c'est un fervent croyant qui le proclame...

Bon... il l'est toujours croyant... Pour lui Jésus a bien existé et il pense... Oups, pardon, il croit qu'il est bien le fils de dieu...

Il reste encore du travail. Il faut du temps au temps.

Pour ma part, je me dis qu'il y avait bien un Jésus à cette époque et même plusieurs... Quelques-uns d'entre eux avaient sans doute une grande gueule... A mon sens, plutôt cuisse de Jupiter que fils de dieu... Même qu'aujourd'hui il y a plus d'un mec au même prénom qui sont à côté de la plaque...

Absurde n'est-il pas de glorifier un fils de dieu capable de se sacrifier alors que c'est le lot de millions d'humains sans que cela n'interpelle presque personne...

Pourvu qu'il y ait un paradis pour eux.

Hélas...

dimanche 20 juin 2010

Nouveau spectacle de Dieudonné "Mahmoud"


Petit mot sur (la pseudo) interview de Dieudonné :

http://kamerunscoop.wordpress.com/2010/06/18/dieudonne-et-ses-attaches-de-presse/

Je m’avance peut-être, mais celui qui n’avance pas, recule… Vu que ça rime avec j’t’encule, je préfère prendre les devants…

Télé Sud ne parle pas de cette interview sur leur site : http://www.telesud.com/

Qui propose comme sélection de magazine « A la gloire de dieu... » … Tout un programme…

Bref, sans doute un fake, ce qui revient à dire un faux, un mensonge, de la propagande, voir du prosélytisme...

Et si c’est une blague… Elle est mégalomaniaque…

Grâce à la magie d’internet, cela restera un argument « pour » qui sera mis en balance avec les arguments « contre »… Le résultat ? Il n’y a plus de raison, que des avis qui se contredissent…

J’ai vu tous les spectacles de dieudo, j’adore... Putain qu’est ce qu’il me fait rire...

Là, c’est interview, c’est de la manipulation...

Pour qui, pourquoi, comment ?

Bordel de merde, ce ne sont pas les arabes qui ont tort, ni les juifs qui ont raison... C’est l’homme qui ne peut s’empêcher de foutre le souk une fois qu’il a un peu de pouvoir... Il n’y a pas de bons ou de mauvais, on est tous +- « bon » pour les « nôtres » et +- « mauvais » pour les « autres »… Faut pas lui en vouloir, à l’homme, c’est dans sa nature.

S’indigner est un jeu de dupe, condamner suscite l’injustice… Que nous reste-t-il ?

Des personnes qui cherchent à se faire élire pour sauver leur peau…

Sarko dieudo, même combat, celui de la reconnaissance…

J’avoue que moi-même… ;-)

Et vous ?

JF

Charlie Hebdo publie sur son site notre dessin... de dieu !


Charlie Hebdo propose à tous les dessinateurs, caricaturistes and co de s'exprimer sur un thème bien précis... Au connotation large...


Bien à vous,

JF

mercredi 21 avril 2010

Et Burqa pas le voile après tout ?


Quelque part, s’il y a quelqu’un qui souhaite porter le voile intégral de sa propre initiative...

Pourquoi pas ?

Mais voilà...

Je ne suis pas certain que tous ceux qui revendiquent ce droit sont pour autant des défenseurs invétérés des droits de l’homme et de la femme. Il doit y en avoir, je n’en connais pas. Les autres ne font que de défendre leur chapelle. Ils me font penser à ces premiers chrétiens qui militaient, il y a deux milles ans, pour la liberté de leur culte. Une fois qu’ils l’ont obtenue et quand, trois siècles plus tard, leur petite popote est devenue religion d’état, ils se sont empressés d’abrogée cette loi pour laquelle ils s’étaient battus…

Et puis, il y a celles qui n’ont pas voulu la porter cette burqa, qui ont fuit leur pays natal pour garder la tête haute et qui se font traiter de pute parce qu’elles ont l’outrecuidance de s’habiller en mini jupe dans un pays d’accueil qui ne leur laisse que la liberté de vivre dans un ghetto.

Comment peut on revendiquer un droit comme une liberté inébranlable alors que cette liberté va ébranler quelqu’un en position de faiblesse...

Faut il se mettre au chevet de la victime ou soutenir le libre penseur...

Je voudrais en être un, mais pas au prix de me couper la parole… Bien que je pense le contraire, je me dois d’écrire ceci :

Ne pas accepter une enseignante voilée, n’est-ce pas empêcher des élèves de constater par eux même que l’on peut être voilée et quelqu’un de très ouvert ? Pourquoi empêcher une autre réponse à celle formatée par les médias acculés par la pression de l’audimat qui se doit de faire dans le drame pour nous rappeler que l’on est en vie ? Pourquoi déclarer que la forme est plus importante que le fond ?

Bien sûr, le contraire, l’enseignante prosélyte, pourrait aussi arriver… Quand on regarde par la fenêtre, on sait qu’il ne fait pas toujours beau…

Une adulte revendique le droit de porter le voile intégral, fort bien. Après tout, quelle loi oblige le grunge rasta cool de se mettre au diapason du costume cravate...

Bon... De là à ce qu’ils trouvent facilement du travail...

La neutralité s’appelle « commode » et on la range dans un tiroir qui ne ferme pas à clé.

Si une sprinteuse burqanisée bat le record du monde du 100 mètres, il ne serait pas légitime de lui retirer sa médaille, mais ce qui est certain, c’est qu’elle pourrait courir plus vite !

La société se doit d’avoir des gardes fous. Par exemple, si j’écrivais un livre en y expliquant qu’il faut éradiquer tous les croyants de la surface de la terre, je vais avoir du mal (à juste titre) pour trouver un éditeur… Pourtant, tous les livres saints contiennent des propos de cette envergure et la bible est le livre le plus vendu au monde…

Bien entendu, il faut relativiser ces écrits et les remettre dans un contexte historique tout en tenant compte du pourquoi et du comment. Mais celui qui croit littéralement au texte risque de devenir rapidement un élément (trop) perturbateur pour une société démocratique et laïque. L’être humain peut être un rapace, mais aussi une proie. Il ne faut pas l’abandonner, c’est lui donner l’occasion de se venger, c’est lui ouvrir la porte ; c’est le pousser vers l’extrémisme… Mieux vaut être un rapace qui a trouvé sa place, qu’une victime tombée de son nid…

Une burqa cache l’identité d’une personne aux yeux des autres, mais peux aussi cacher une ceinture d’explosif, ou pire, un joli sourire qui pourrait vous embellir la journée...

La société se doit être protectrice. Comment nous faire confiance quand il n’y a que le « je » ou le « on » qui sous entend le « vous » qui compte. Pas de quoi se faire traiter de raciste paternaliste.

Je ne suis qu’un bouffon qui revendique la liberté de rouler à 180 sur l’autoroute quand je suis vraiment pressé, qui revendique la liberté de fumer de l’herbe n’importe où quand j’estime que j’en ai « vraiment » envie, qui revendique la liberté d’aller à la piscine tout nu quand j’ai oublié mon maillot, qui revendique la liberté...

Si je continue de revendiquer, je vais me retrouver en taule... Et ce sera bien fait pour ma gueule...

JF Jacobs

lundi 29 mars 2010

NO COMMENT... Heu... Juste un petit...


Les scandales sexuels liés à l’église catholique doivent-ils sonner le glas de cette religion ?

Réaction de Madame X : « … Mais enfin, il est vraiment stupide de penser que les prêtes sont tous des pédophiles ! Les prêtes sont des hommes comme les autres et il y a des pédophiles partout, peu importe que l’on soit avocat, prof, ou mécano. Je suis catholique et le resterai. Dieu vous bénisse ».

Bien sûr que tous les prêtres ne sont pas des pédophiles, il existe aussi une majorité de musulmans qui ne sont pas extrémistes. Remarquez que l’on n’en parle pas beaucoup.

Je pense comme Madame X, croire en dieu ne rend pas pédophile. Nous pouvons donc mettre de côté l’option d’inscrire sur tous les curés et gens d’église la mention : attention, cette personne risque de vous introduire et pas que devant dieu...

Par contre, où je dis à Madame X qu’elle se fourre bien profond le doigt dans l’œil, c’est de penser... Non... De croire que le système religieux n’est pas en cause et qu’il est urgent de l’accommoder. Retirons l’aspect religieux et concentrons-nous sur l’individu. Prenons un exemple, soumettons-le en question en espérant que la réponse soit une évidence :

Il y a un échantillon de deux milles individus qui serait représentatif de la population adulte mondiale. Divisons le en deux groupes égale en veillant que chaque groupe reste représentatif de la population mondiale. Soumettons un groupe à l’abstinence sexuel envers les hommes ou les femmes adultes tandis que l’autre pourra avoir recours aux plaisirs charnelles quels qu’ils soient en dehors des relations pédophiles et des actes non co -voir tri ou plus- senti.

Chaque individu des deux groupes aura la contrainte de passer une majeure partie de leur journée en présence d’enfant tout en ayant autorité sur eux...

La question à mille point :

Quel groupe va compter les plus de pédophiles ?

Comprenez bien ceci Madame X, sans vouloir vous imposer ma vision des choses, je pense sincèrement que perdurer le célibat chez les Curtons est la porte ouverte à ce que d’autres enfants soient les victimes d’une pulsion d’un adulte. Croire en dieu ne fait pas oublier la sainte verge… Laissez vos hommes d’églises l’honorer de temps en temps…

JF

lundi 22 février 2010

Résumé de la situation par Frank Sweijd
























Vous trouverez ci-dessous un magnifique texte de Frank Sweijd qui résume parfaitement la situation.

C'est un peu long à lire, mais cela vaut le coup d'aller jusqu'au bout.

Une analyse pleine de bon sens...


Darwin nous a appris que seules les espèces les plus adaptées à l’environnement, avec les meilleures stratégies de survie, ont le plus de chances de réussir. En est-il de même pour les religions? Pour cela, il faut comprendre les mécanismes cachés qui poussent et aident chaque type d’idéologie à s’imposer.
L’idéalisation (“idéalisation kantienne“), en premier, est à la base de l’idéologie victorieuse. Elle est, d’abord, un outil essentiel à l’intelligence de l’homme. Elle permet la réduction d’un ensemble complexe, à un ensemble simple. Elle exprime les lois de la physique et le langage qui traduit une “réalité complexe“ en paroles. On pourrait parler de compressions. On les maîtrisent, en connaissant les règles d’usage, et sachant qu’elles ne sont qu’une représentation de la réalité.
Mais, s’accrocher à une idéalisation, sans chercher plus loin, sans la maîtriser, amène l’adoration, l’exaltation qui engendrent la haine, le fanatisme, et l’intolérance. Lorsqu’on affirme qu’il n’y a qu’un seul Dieu, cela implique que tous les autres sont faux.
Ceci autorise une intolérance agressive contre ces Polythéistes. Ceux du monde antique ont disparu. Éliminés par l’évolution.
La cristallisation se fait autour d’un leader charismatique sublime et exemplaire. Un chef et père idéal, mais impossible à comprendre, sauf en simplifiant. Un chef sans besoins, sauf l’exigence tyrannique d’avoir des fidèles adorateurs, qui lui prient à heures fixes et qui se sacrifient, prêts à tout lui donner. On n’a pas d’image de lui dans les latrines. Une distance est installée par le manque total d’empathie. Tintin, courageux, bon catholique, intelligent, serviable, ne met jamais son bras sur l’épaule du capitaine Haddock, et ne lui demande pas ce qui ne va pas, pourquoi il boit. C’est pareil pour Moïse, Jésus et Mohamed, il n’y a pas d’intérêts de leur part pour la vie ordinaire et les besoins humains. En plus, ils n’ont jamais poussé leurs croyants à exiger une sécurité sociale, de demander un droit de grève ou un semblant de démocratie. L’empathie ne fait pas partie d’un monde spirituel et divin.
L’appartenance est le côté-jardin de l’idéalisation: “Membre de notre communauté, vous faites partie d’un glorieux organisme millénaire. Vous êtes des notres. Soutenez nos couleurs. Portez nos signes vestimentaires. Participez à nos rites“. La spécialisation est un élément de survie dans la nature. L’appartenance permet d’isoler le groupe et la séparation avec les autres “races“ aide à une meilleure défense. Les mélanges, la concurrence et les confrontations font peur.
La culpabilisation est côté cour de l’idéalisation. Ne pas atteindre la perfection est un péché. La virginité, la pureté, l’innocence, l’abstinence et tant d’autres préceptes prétendus vertueux ne sont jamais satisfaits. Si, par exemple, vous avez des impulsions sexuelles non réglementaires, vous serez impur et puni.
Le deuxième facteur de survie est la défense de l’institution elle-même. La citadelle. Sa sauvegarde est plus importante que les idées qu’elle représente. Si une religion a évolué, c’est qu’elle a modifié son message pour survivre. Elle consent même, au besoin, de sacrifier ses adeptes. Le Pape, lors de la dernière Guerre Mondiale, n’a guère soutenu les Catholiques et les quelques évêques Allemands qui s’opposaient aux crimes nazis. Cette démission fut par peur de représailles et du communisme athée. La mère d’un oisillon en péril se serait sacrifiée, quitte à tout perdre.
Cette radicalisation pour la survie, va de pair avec des attaques de l’adversaire, et non de ces idées. Schopenhauer, dans “L’art d’avoir toujours raison“, où il propose 37 stratagèmes, en ajoute une 38ième, l’“Ultime“, qui n’est plus l’attaque “ad rem“, mais “ad hominem“. C’est la plus efficace. Insulte ton adversaire, traîne le dans la boue, n’attaque pas ses idées. Lorsque les religions attaquent leurs adversaires, elles ont tendance à aller au-delà du dialogue des idées, et confrontent les personnes elles-mêmes. Salman Rushdie devait être tué. Les homosexuels sont traités, par exemple, d’abominables, ou de malades. Tout est dit. Il est difficile de se défendre efficacement contre de tels arguments. Ces méthodes sont utilisées avec beaucoup de mauvaise foi. Les religions se donnent comme auréoles l’amour, l’humanisme, le bien, la concorde, la responsabilité et la vérité. Mais les faits prouvent le contraire. Où sont tous ces préceptes, lorsque l’on excommunie une maman qui à fait avorter sa fillette de 9 ans après un viol ? Il n’y a jamais de réponse raisonnable de la part des responsables d’église, qui offrent comme alternative
“on peut adopter“, et ajoutent : “ l’avortement est un meurtre“, impliquant que : “cette femme est une meurtrière“. Le 38ième stratagème.
Le troisième élément est la terreur et son exploitation par des promesses de salut. Peur de la fin du monde. Peur de ce qui n’est pas visible. Peur des autres, des étrangers, de ce que l’on ne connaît pas. La peur d’un enfant. Et, bien sûr, on vous promet de vous aider. Lorsqu’on affirme, comme Jean Paul II :“N’ayez pas peur“, (son slogan préféré) n’en doutez pas, c’est que vous avez peur. On s’adresse aux plus faibles, non pour les soutenir, mais parce qu’ils sont les plus faciles à embrigader. “C’est avec nous que vous aller surmonter vos difficultés“. “Vous allez réussir“.
Mais le mécanisme le plus efficace, le quatrième, celui qui lie le plus les adhérents à une religion, c’est le sacrifice. Sacré et sacrifice ont la même racine.
Le sacrifice est omni présent dans la vie des animaux évolués. Un babouin qui se dévoue pour une femelle impassible, et à qui il fait les poux et offre de la nourriture, sera celui qui protègera les petits issus de ce contrat, car il aura créé un lien avec eux, une attache construite à travers ses dévouements. Celui qui donne se lie. Celui qui se sacrifie se lie d’autant plus. Quand on aime, on donne… Peut-on, après s’être voilé pendant tant d’années, après s’être abstenu de tout sexe, d’alcool, et autres bonnes choses, penser avoir fait cela pour rien? Se traîner en pèlerin sur ses genoux ensanglantés fait croire que l’on va être mieux entendu. Les religions sont enclines à interdire les bonnes choses et à imposer les désagréables. Vous ne verrez nulle part un précepte vous proposant de bien manger, de bien faire l’amour, de s’amuser, de profiter de la vie, de vous épanouir par des voies terrestres... Ou sont les commandements vous engageant à éviter les mauvais traitements, ne pas accepter d’être battu, d’être humilié...
Il faut souffrir ici-bas, et donner à Dieu pour avoir les chances du paradis.
Toutefois, les sacrifices contraints peuvent susciter des résistances, voir des révoltes. La coercition a ses limites, et incite à s’y soustraire. Autrement dit, les sacrifices imposés ne lient pas bien la personne, qui a le loisir et la justification de les refuser.
Un sacrifice, une offrande ne sont liants, que s’ils sont librement consentis par le donateur. L’élan personnel est un consolidateur puissant de l’assujettissement. Cela ne “fonctionne“ que lorsque l’on décide de donner par soi-même, et non par une imposition extérieure. De là l’exigence de la “sincérité“ de sa foi, par toutes les religions. Pour surmonter le sentiment d’imposition extérieure, rien de tel que l’intériorisation par endoctrinement, dès le plus jeune age. Ainsi, on accepte de sacrifier, par habitude, sans s’en rendre compte. On imite les adultes. Pour le nouvel adepte, ce sont les promesses et les attraits d’une idéologie qui le poussent à faire des offrandes. C’est normal, le converti est zélé. Le mécanisme liant du don est Pavlovien. La carotte sans nécessairement le bâton. Tous les enfants sont éduqués par des injonctions, telles que: “si tu étudies bien, tu auras des bons points, si tu es sage, tu auras des bonbons“, etc. Nous savons inconsciemment que si nous décidons de bien travailler pour une cause, nous allons réussir. Le résultat sera à la mesure de l’effort. Plus de sacrifice permettent d’espérer plus de résultats. C’est gravé en nous. Les sacrifices lient leur adhérant de façon presque irrévocable. Il se fera d’autant mieux que la personne aura été capable d’autodiscipline.
Seules les personnes les plus lucides arrivent à faire un bilan, à passer leurs efforts consentis par pertes et profits, et à prendre leurs distances.
C’est pour cela qu’il est quasi impossible de faire changer d’avis un adepte d’une religion par des arguments rationnels: il ne peut pas accepter d’avoir fait tous ces efforts volontairement, toutes ces années, pour rien.
Les trois religions monothéistes obéissent aux règles énumérées, ce qui explique leur persistance, après tant de siècles. Manifestement, elles véhiculent des mèmes puissants. Toutes ont une idéologie idéalisante, toutes font l’apologie du sublime, de la virginité, de l’abstinence. Toutes se cristallisent autour d’un seul Dieu, toutes culpabilisent, toutes glorifient l’appartenance. Toutes prônent la défense du nid, avec fanatisme si nécessaire, et se servent d’attaques ad hominem pour le défendre. Toutes exploitent la peur comme fonds de commerce. Mais c’est le sacrifice à hautes doses, qui est l’élément clé de la réussite, le fertiliseur de l’intégrisme. La piété et la dévotion. Tous ces mécanismes les ont aidés à survivre. Mais qu’en est-il du futur?. Certaines règles ne sont plus appliquées comme dans le passé, et peuvent faire évoluer autrement leurs destinées.
L’église catholique est la religion qui a le plus modernisé, mais pas de gaîté de coeur. Elle y a été obligée par la société démocratique occidentale qui l’héberge et qui est fille des Lumières. Ce glissement ne s’est pas fait tout seul: sur tous les sujets Rome s’est battue bec et ongles. Toute fois, sur bien des sujets, il a fallu reculer: la terre n’est plus plate, et n’est plus au centre de l’univers. La création de l’homme par le biais d’Adam et Eve n’a plus cours. Mieux: l’Eglise a admis le principe darwinien de l’évolution. Mais le plus grand assouplissement s’est effectué par rapport aux obligations sacrées religieuses. Le carême a été allégé et est devenu une hygiène de vie, et même la messe de Noël à minuit, a été déplacé à 22 heures. Les pèlerinages ne sont que souhaités et sont devenus des excursions touristiques. Toutefois, aussi chez nous, les monothéismes sont encore bien présents aux moments importants de la vie. À la naissance, à la maturité sexuelle, au mariage, et après la mort. Ces moments festifs et affectifs gardent un caractère sacral. Offrir, offrir un repas, une bouteille de vin, faire plus, car le croyant veut participer, aimer, donner. Il est donc facile de l’inciter à ce moment, à sacrifier en même temps pour Dieu. Mais ces célébrations lui coûtent peu. On le fait plus pour les enfants et la famille que l’on aime, pour les adultes qui se marient ou pour ceux que le défunt a quittés. Pas vraiment pour Dieu. Mais ces fêtes ne sont qu’une part du fonds de commerce de l’Eglise.
C’est sur le domaine de la sexualité que l’Eglise catholique concentre ses rigueurs. C’est là qu’il y a encore les vrais sacrifices.
Si on vit sous la forte pression de ses pulsions reproductives, les abstinences seront péniblement vécues. La chair est faible, rappelle Rome. On connaît l’interdiction d’une vie sexuelle variée, de la masturbation, de l’homosexualité, des moyens contraceptifs efficaces, et la peur qu’ils entraînent. Ils prônent la conservation de la virginité jusqu’au mariage, et le refus de l’avortement.
Il faut le constater, toutes ces interdictions sont attentatoires au bonheur terrestre. Les adhérents en souffrent, mais les préceptes, et, à travers elles les intérêts de l’Eglise sont victorieux. Lorsqu’elle défend Pro Life, elle ne tend pas à résoudre les problèmes des jeunes mères déboussolées. Elle prétend les aider, mais elle refuse la “facilité“ de l’avortement. L’Eglise exige le sacrifice et culpabilise.
Néanmoins, globalement, l’Eglise Catholique de Belgique, si elle ne demande plus que peu à ses ouailles, en demande d’autant plus à son personnel. On peut même observer, que l’équipe de moines, nonnes, diacres, curés, évêques et papes sacrifient à la place des citoyens. Ils sont des intermédiaires qui comme Jésus prenaient les péchés du monde sur lui, prennent tout sur eux. Pour de l’argent, ils font des messes pour les autres. Ils prient pour les autres, ce qui soulage le simple pénitent de cette obligation. Ce sont eux qui sacrifient le plus et se lient le plus à la religion. Comme tout ce personnel ne se marie pas, ces sacrifices restent cachés des regards et ne se transmettent pas à une génération suivante. Et comme la vocation paraît de moins en moins attrayante de l’extérieur, les jeunes cherchent d’autres idéaux, que par ailleurs la société moderne offre en pagaille. Le célibat, pilier de l’église, autre fois sa force, est aujourd’hui devenu son tendon d’Achille. Message compris par les églises protestantes, qui ont le vent en poupe, du moins celles qui sont charismatiques.
Un caractère fort, et la capacité de faire un bilan, permettent aux scolarisés d’aujourd’hui de prendre la décision de quitter leur église. C’est d’autant plus facile, si les obligations ne sont plus que peu de choses.
Chez les juifs orthodoxes, les exigences sont bien plus nombreuses, contraignantes et puissantes. Les interdits alimentaires sont nombreux. Ne pas travailler ou se servir d’artéfacts humains le jour du sabbat est un sacrifice hebdomadaire important, consacré en famille. Pour les juifs hassidiques, il faut observer les 613 Mitvots à la lettre. Ce sont des guides pour la vie. Contraintes consenties. Dans le cadre familial, elles sont répétées jour après jour. Il est pratiquement impossible de se séparer d’une telle religion. Même une scolarisation poussée ne peut contre carrer autant d’investissement familial. On peut le constater, à Anvers, le Hassidisme se porte bien. De quelques-uns, dans les années 50, ils sont aujourd’hui plusieurs milliers. La ferveur à suivre scrupuleusement les règles leur donne en plus un sentiment de supériorité qui les fait mépriser les juifs “tièdes“.
Suite à la Shoah, bien des Juifs avaient fait un bilan et ont quittés, après tant d’horreurs et de sacrifices, un dieu qui les avait abandonnés.
L’islam est similaire à la religion Juive en ce qui concerne les sacrifices. En famille, il faut prier 5 fois par jour, ce qui est beaucoup. Et l’on n’a personne pour prier à sa place, comme chez les Catholiques. Les tabous alimentaires sont quelque peu différents, mais l’effort est le même. Le Ramadan, vécu souvent péniblement pendant un mois, même si c’est la fête le soir, est contrôlé dans la communauté musulmane, et les fautifs sont insultés, au mieux subissent des reproches. Toutes ces exigences sont bien plus importantes et plus encadrées que chez les Catholiques.
Mais c’est au niveau du sexe, que l’effort demandé est le plus fort. La séparation entre monde masculin et féminin est poussée jusqu'à l’obsession, tant dans l’espace public que dans le milieu familial. Le voile en l’expression hors du domicile. Il impose à la femme de cacher sa beauté. Quelle épreuve pour une jeune fille qui veut plaire! Quelle décision importante souvent prise sur un coup de tête, à la légère, sans en comprendre les conséquences. Pavlov veille ! Et une fois que l’on le porte pendant des années, peut-on avoir fait tout cela pour rien ?
D’autres règles, la proscription d’amis non musulmans, l’interdiction de donner la main à un homme, d’écouter de la musique, semblent presque accessoires. Il y a donc, pour les adeptes d’un islam, pur et dur, que peu de chance de le quitter. Ce qui, en plus, est interdit. Les fils de mères voilées, regarderont avec mépris, plus tard, les femmes non voilées.
Voilà pour le chapitre sacrifice. Ouvrons maintenant celui des idéologies des trois monothéismes.
Juger de la violence du contenu des textes biblique et coranique est souvent subjectif. Prête à beaucoup de controverses.
Une méthode, à la portée de tous, peut nous aider. À chacun de conclure. Il suffit de télécharger la Bible, l’Evangile et le Coran, disponibles en entier sur Internet. Copiez les entièrement, d’un trait. Ensuite, pratiquez une recherche CtrlF, ou PommeF, et cochez “surligner tous les…“ pour le mot de votre choix. Vous pourrez ainsi mesurer objectivement leur fréquence dans les trois manuscrits.
Ainsi, pour les mots que j’ai choisis : le mot “Tuez“ est 7 fois plus présent dans le Coran que dans l’Ancien et Nouveau Testament, idem pour Enfer 48 fois, Mécréant 211 fois, Craignez 8 fois, Infidèle 8 fois, Punition 13 fois, et Châtiment 70 fois. Si le Coran s’avère plus agressif, il aura plus de chances de s’imposer.
Alors que les deux Testaments forment un ensemble d’histoires parfois épiques, parfois des paraboles, le Coran est ensemble de prêches et d’injonctions, d’un bout à l’autre. Des prêches qui peuvent s’appliquer à chaque instant, même à la vie moderne.
Le caractère prosélytique veut la croissance d’une communauté religieuse.
La religion juive en est dépourvue. Mais cette communauté s’agrandit, car Yahvé demande aux femmes de former des familles nombreuses. Mais elle restera fermée sur elle-même. Elle ne s’intéresse pas au monde extérieur. Les autres ne sont pas des mécréants.
L’Eglise Catholique, bien que prosélytique, aura bien du mal à se maintenir : elle n’est plus guère agressive, peu vécue familialement, et est coupée du monde familial par le célibat. Mais elle est surtout affaiblie par le peu de sacrifices exigés. On est loin aussi des familles nombreuses. Moins de 30% sont encore de véritables croyants catholiques, en Belgique et moins de 10% fréquentent régulièrement l’église. Et un autre 30% ne sont plus vraiment derrière l’Eglise: ils ne font que rarement des sacrifices. Ils sont prêts à quitter le navire.
L’islam par contre est florissant.
Il diffuse promesses et mises en garde. Sa doctrine rigoriste pétrit sa communauté.
C’est une religion prosélytique combative, et Mohammed conseille les familles nombreuses. Si le Coran est interprété à la lettre, il incite à combattre pour une victoire sur les “Mécréants“. La charge de son contenu sacrificiel, extrêmement important, soude ses membres. Les signes religieux, comme le voile, sont un message fort, témoin d’un grand sacrifice. Il annonce l’entrée comme dans un ordre religieux, dont on ne sort que par la mort. L’islam a tous les atouts : il a brillamment passé l’épreuve de la survie dans un monde évolutif, il devient le monothéisme gagnant.
Aider les gens à moins sacrifier, c’est les aider à êtres moins dépendants, et à prendre du recul. On peut attirer l’attention : “vous vous sacrifiez pour un(e) ami(e), c’est que vous êtes amoureux, et pour obtenir de l’amour en retour, vous êtes prêt à tout donner. En faisant cela, c’est vous qui vous liez. Et pas celui qui reçoit!“ Et c’est vrai dans tous les domaines.

Frank Sweijd