lundi 15 septembre 2008

La tournée du papacadémie


Voici ci-dessus un bon article sur la venue du pape en France. Vous pouvez retrouver l'auteur sur son propre blog. Source à la fin du message. Bonne lecture...


REMBALLE TON PAPE !

Les 12, 13 et 14 septembre prochain, le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger) sera pour la première fois en France, invité par Nicolas Sarkozy. Cette présence du Chef du Vatican, cautionnée par l’Etat français, est inacceptable et constitue une attaque contre le mouvement social pour plusieurs raisons.



Une attaque contre la séparation de l’Eglise et de l’Etat

Par cette invitation, Nicolas Sarkozy confirme sa position sur une « laïcité positive » qui ne devrait pas avoir « le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes ». Il n’hésite pas à promouvoir l’intrusion de la pensée chrétienne dans les affaires publiques quand il dit que « dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé ». Malgré les protestations, la rentrée prochaine verra « l’éducation civique » remplacée une « l’instruction civique et morale » aux relents de catéchisme républicain et d’obéissance aveugle aux règles. N’oublions pas aussi qu’en 2007, Christian Vanneste, député UMP-CNI du Nord, a envoyé à des établissements scolaires l’ouvrage « Homme et femme, il les créa », condamnant les théories de l’évolution et l’homosexualité.

Il y a une persistance des liens structurels entre Etat français et autorité vaticane. Le Président de la République a accepté le titre de chanoine. Christine Boutin, actuelle ministre du logement et de la ville, est nommée depuis 1995 au Conseil Pontifical pour la famille du Vatican, et son cabinet ministériel compte un prêtre, Jean-Marie Petitclerc. Ces exemples constituent une attaque contre la laïcité instituée par la loi.



Une attaque contre les femmes

Les propos à l’encontre des femmes et de leurs droits tenus par l’Eglise catholique en général, et par Benoît XVI en particulier, sont rétrogrades, sexistes, misogynes et lesbophobes. Dans sa lettre aux évêques de l'église catholique sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'église et dans le monde, il semble nécessaire à Ratzinger de rappeler les paroles prêtées à Dieu envers Eve, suite au prétendu « péché originel » : « Le désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi » (Genèse, 3, 16).

La supériorité divine des hommes sur les femmes organise la société dans toutes ses sphères : Ratzinger ajoute que « les femmes qui le désirent librement pourront consacrer la totalité de leur temps au soin du ménage […], tandis que celles qui désirent avoir d’autres activités pourront le faire, avec des horaires adaptés, sans être mises devant le choix de devoir sacrifier leur vie de famille. » A l’heure où les femmes occupent une large part des emplois précaires et consacrent une majorité du temps qu’il leur reste au travail domestique gratuit, Benoît XVI tient à leur rappeler leur place : le foyer et la famille. La famille, défendue par Ratzinger, est surtout le premier lieu de la violence domestique.



Une attaque contre le droit à la contraception et à l’avortement

Le catéchisme de l’Eglise catholique perdure : « le plaisir sexuel est moralement désordonné quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d’union. »

Puisque la norme est que sexualité et reproduction soient intimement liées, c’est tout d’abord au droit à l’avortement que l'Eglise catholique s’en prend. Des milliers de femmes meurent chaque année dans les pays où l’avortement est illégal. Là où il est légalisé, le droit des femmes à disposer de leur corps est attaqué sans relâche. En France, où 40 % des femmes avortent une fois dans leur vie, les services hospitaliers qui le pratiquent sont de moins en moins financés, sous l’influence d’un lobbying actif de l’Eglise catholique. Cette dernière promeut également l’extension de la clause de conscience – le droit des médecins à refuser de pratiquer l’avortement notamment – et indique qu’il s’agit d’un devoir.



Une attaque contre nos vies : le pape complice de la propagation du VIH

L’Eglise catholique s’en prend globalement à la majorité des moyens de contraception, y compris le préservatif qui permet de se protéger de nombreuses maladies sexuellement transmissibles et, notamment, du virus du Sida (VIH).

Dans un contexte mondial où la pandémie du VIH progresse et fait des ravages, continuer d'interdire des méthodes de protection des vies humaines, comme le préservatif, qui sont simples, peu coûteuses et efficaces est criminel.



Une attaque contre le droit de choisir son genre et sa sexualité

La Bible condamne l’homosexualité et Ratzinger décrit « l’inclination particulière de la personne homosexuelle » comme « un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral ».

Par ses propos, l’Eglise permet de légitimer toutes les discriminations et violences commises envers les lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transexuel-le-s et intersexes (LGBTI). Elle fait perdurer un ordre moral qui condamne à la sous-citoyenneté toutes celles et ceux qui ne veulent pas s’y conformer. Cet ordre suppose qu’il n’existe que deux genres, « naturellement » déterminés par deux sexes, hommes et femmes nécessairement complémentaires, niant ainsi l’existence des personnes transgenres, transsexuelles et intersexes.



Une attaque contre la solidarité et les luttes sociales

A propos des immigré-e-s, le Pape a souligné que quiconque leur apportait son aide devait le faire « dans le respect de la loi faite pour assurer le bon déroulement de la vie sociale. » On voit que quand il s’agit de gens que la police rafle et emmène en centre de rétention, les capacités de protestation de l’Eglise catholique ne se sont pas beaucoup améliorées depuis la Seconde guerre mondiale.

Mais, plus globalement, Benoît XVI tient à envoyer un message clair contre l’émancipation : « il serait criminel de prendre les éléments de la piété populaire et de les orienter vers un plan de libération purement terrestre, lequel se révèlerait rapidement comme rien d’autre qu’une illusion ». Pour tous et toutes les opprimé-e-s, pour tous ceux et celles qui voudraient lutter pour voir leur situation s’améliorer ou qui aspirent à un monde meilleur, il suffirait de courber l’échine pour pouvoir atteindre le bonheur… mais seulement après la mort.




Nous sommes contre la violence et les discriminations de l’Eglise.

Nous sommes pour le droit de faire ce que nous voulons de notre corps, sans avoir à répondre à une norme, à une esthétique, qu’elle soit religieuse, sociale ou idéologique. Nous sommes pour le droit de choisir nos sexualités, sa/son/ses partenaires. Nous réaffirmons que l'accomplissement des femmes ne passe pas par la maternité, qu'elle n'est pas un destin biologique mais doit rester un choix.

Nous exigeons :

- que l’Eglise ne s’immisce pas dans la politique,

- que l’Eglise arrête de faire des déclarations criminelles,

- que les gouvernements français mettent tout en place pour s’affranchir de l’idéologie catholique,
- le libre accès et la totale gratuité des moyens de contraception et de l’avortement.





Signataires : Marche Mondiale des Femmes (MMF), Panthères roses, Alternative libertaire (AL), Offensive libertaire et sociale (OLS), Scalp , Collectif National Droits des Femmes (CNDF), Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (CADAC), Collectif libertaire de Bourges, Coordination des Collectif Unitaires pour une Alternative au Libéralisme de l'Hérault, Coordination Femmes égalité, Scab (Suisse), Fédération Sud-PTT, Ligue du droit des femmes, Mouvement Français pour le planning familial (MFPF), Dones D'Enllac (Catalogne), Collectif de pratiques et de réflexions féministes "Ruptures", Réseau féministes "Ruptures", Act-Up - Paris, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) - Marseille, Union Syndicale Solidaires, Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT), SOS sexisme, National Secular Society (Angleterre), Espoirs de femmes, Coordination égalité, Les Alternatifs, Mix-Cité - Paris, Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR), Gauche Alternative 67, Initiative féministe européenne (IFE) - France, Maistatezitte (Italie), Les amis de la commune
par RTP


Source : http://remballe-ton-pape.over-blog.com/

jeudi 11 septembre 2008

Mère Teresa au pilori !


Ce n'est pas à cause que.. Mais parce que...

Je pense que quand on veut vraiment aider les autres (se sacrifier pour eux), il faut avant tout se démarquer de toute appartenance idéologique ou philosophique... Afin d'éviter le raccourci, d'en devenir l'icône, d'être récupéré. Le calcul est facile et évident : Si je crois en dieu et que je fais le bien (encore faut-il définir le bien), cela voudra dire aussi : parce que je crois en dieu, je fais le bien...

Ce n'est pas l'appartenance idéologique qui compte, mais ce que l'on fait. Alors pourquoi l'imposer au lieu de la garder pour soi ? Combiner prosélytisme et actes sociaux devrait être sévèrement réprimandé !

Il n'est pas logique que l'on puisse d'un coté rendre service et de l'autre vendre sa camelote...



Trouverait-on acceptable qu'un médecin qui fait de la politique disse que la consultation est offerte par le parti socialiste ?

Non ! (enfin, peut-être que oui, si on est du PS)

Alors pourquoi accepter le missel sur le chevet des orphelins ?

Tout organisme caritatif devrait commencer par mettre de coté leur conviction religieuse afin de ne pas influencer une personne qui est en position de faiblesse...

Mère Teresa est le meilleur exemple... Sous le couvert de ses bonnes actions (il faut le dire vite), elle en profitait pour assoir son conservatisme religieux nauséabond .

Mère Teresa existe, j'ai marché dedans !

Voici un article du monde assez explicite... Bonne lecture...

Le Monde diplomatique


Archives — Novembre 1996

CENSEUR DES PAUVRES, AMIE DES RICHES
Mère Teresa, une sainteté médiatique

« LES saints, écrivait George Orwell en1949, devraient toujours être jugés coupables, jusqu’à ce qu’on ait prouvé leur innocence. » La carrière de Mère Teresa suggère l’inverse. Alors que la plupart des personnalités publiques voient leur réputation jugée à la lumière de leurs actes, Mère Teresa, elle, voit ses actions évaluées à l’aune de sa réputation. Une réputation de sainte, généreuse, dévouée à la cause des pauvres et des damnés. Deux exemples récents. En novembre 1995, la population irlandaise dut décider, par référendum, d’abroger l’interdiction du divorce. L’Irlande était le seul Etat européen à maintenir cette interdiction. Or le pays négociait alors avec les protestants d’Ulster, lesquels redoutaient qu’un accord avec Dublin ne débouche sur un plus grand contrôle de leurs vies par le clergé catholique. En partie pour les rassurer, la plupart des partis irlandais appelèrent à voter « oui » au référendum. Le scrutin promettait d’être très serré (en définitive, le « oui » l’emporta par 50,3 % des suffrages). Mère Teresa, qui n’est pas irlandaise, appela à voter « non ». Quelques mois plus tard, elle accordait un entretien à un magazine américain, Ladies Home Journal (1), lu par des millions de femmes au foyer. Interrogée sur son amitié pour Lady Diana, princesse de Galles, et sur le divorce imminent dans la famille royale britannique, Mère Teresa n’hésita pas à expliquer, parlant du mariage : « C’est bien que ce soit fini. Personne n’était vraiment heureux. » On le voit, avec Mère Teresa, les pauvresses ont droit à des sermons sur la morale et sur l’obéissance, les princesses bénéficient de tous les pardons et de toutes les indulgences. Aucun journal ne releva ces déclarations contradictoires. Le faire eût terni l’image flatteuse de la « sainte médiatique ». Pourtant, le contraste entre théorie et pratique en dit long sur Mère Teresa. Voici quelques autres faits, complaisamment passés sous silence. En 1981, Mère Teresa se rendit à Haïti pour y accepter la Légion d’honneur, la plus haute distinction du pays. Elle la reçut des mains de la famille Duvalier, qu’elle remercia par un discours enthousiaste, expliquant que le dictateur Jean-Claude Duvalier - « Bébé Doc » - et sa femme Michèle non seulement « aimaient les pauvres », mais étaient « adorés d’eux »... Quelques années plus tard, en 1990, Mère Teresa se rendit en Albanie, pays dont ses parents étaient originaires (elle est née à Skopje, capitale de la Macédoine). Elle n’eut aucun scrupule à déposer une couronne de fleurs sur la tombe de l’ancien dirigeant stalinien, Enver Hodja, fondateur de l’un des régimes les plus répressifs des Balkans. Elle en déposa même une autre, à Tirana, au pied d’un monument « à la gloire de la Grande Albanie », qui comprend, aussi, le Kosovo (région de Serbie), l’Epire du Sud (situé au nord de la Grèce) et la zone ouest de la Macédoine (Etat indépendant). De nombreux Albanais se déclarèrent choqués de la voir s’afficher aux côtés de la veuve de l’ancien dictateur et ne rien dire sur les violations des droits de l’homme. En 1992, Mère Teresa intervint lors du procès de M. Charles Keating, l’un des plus grands fraudeurs de l’histoire financière des Etats-Unis. Son escroquerie aux caisses d’épargne lui avait permis de mettre la main sur 252 millions de dollars, volés principalement à de petits épargnants. M. Keating, qui avait auparavant mené campagne contre la pornographie, avait offert à Mère Teresa 1 250 000 dollars ainsi que l’usage de son avion privé. En échange de quoi, la « sainte médiatique » n’avait pas hésité à user de son prestige pour aider M. Keating. A tel point que lorsque Mère Teresa envoya une lettre réclamant la clémence du tribunal pour un homme qui « a beaucoup fait pour aider les pauvres », l’un des procureurs répondit en lui demandant de restituer l’argent qui lui avait été versé (et qui provenait du vol). Toujours trop innocente pour pouvoir détecter la malhonnêteté des autres, elle refusa. « Multinationale missionnaire » S’IL est évident que Mère Teresa a du temps à consacrer aux riches et aux puissants, qu’en est-il de son souci proclamé pour les pauvres et pour les faibles ? Le bilan n’est pas aussi clair qu’on l’imagine. Des médecins britanniques et américains ont, par exemple, relevé le niveau très aléatoire des pratiques médicales dans les petites cliniques de Calcutta de Mère Teresa : pas d’antalgiques, des seringues lavées à l’eau froide, un régime alimentaire redoutable pour les patients et une attitude très fataliste à l’égard de la mort. Cela ne s’explique pas par le manque d’argent. Les comptes de son ordre religieux (catholique), les Missionnaires de la charité, ne sont pas publics, mais chacun sait que d’énormes sommes ont été recueillies, qui suffiraient largement à assurer le fonctionnement d’une clinique convenable de Calcutta. En revanche, Mère Teresa a évoqué sa fierté d’avoir ouvert 500 couvents dans 101 pays, « sans compter l’Inde ». L’argent offert par les donateurs pour soulager la souffrance des pauvres aurait-il alors été utilisé par la « multinationale missionnaire » pour faire du prosélytisme religieux ? Et en faveur de quelle théologie ? Mère Teresa défend une version très intense et très simplifiée du fondamentalisme chrétien. Adoptant une approche traditionnelle du stoïcisme et de la résignation, elle assimile la souffrance des pauvres à un don de Dieu. Sur les murs de la morgue dont elle s’occupe à Calcutta, on peut d’ailleurs lire l’inscription : « Aujourd’hui, je vais au Ciel. » Assez logiquement, Mère Teresa critique avec fermeté tout projet politique qui lutte contre l’injustice et les inégalités, et a exprimé sa sympathie à l’égard des catholiques conservateurs d’Amérique latine et d’Europe. Non seulement elle condamne fermement l’usage de contraceptifs, mais elle a proclamé qu’elle n’accepterait jamais de « confier un enfant à un parent adoptif ayant auparavant consenti à un avortement ». D’ailleurs, dans le discours qu’elle a prononcé en 1979, au moment de recevoir le prix Nobel, elle a présenté l’interruption volontaire de grossesse comme le « principal danger menaçant la paix mondiale »... On ne sera donc pas surpris d’apprendre que Mère Teresa n’a cessé, au sein de l’Eglise, de prendre le parti du pape Jean Paul II contre la « théologie de la libération » et autres « hérésies progressistes ». Elle a d’ailleurs expliqué : « Il y a quelque chose de très beau à voir les pauvres accepter leur sort, le subir comme la passion du Christ. Le monde gagne beaucoup à leur souffrance. » Et puisque les pauvres seront toujours parmi nous, pourquoi en effet ne pas les utiliser pour illustrer des contes moraux ? Mais comment comprendre qu’une femme aux opinions presque médiévales soit également admirée par le monde des laïcs et par la communauté des dévots ? L’une des explications est que de nombreux Occidentaux, pleins de mauvaise conscience à l’égard de la misère du tiers- monde, sont trop heureux de déléguer le devoir de charité à quelqu’un d’autre. Et, ayant consenti à cette délégation-abandon, ils ne souhaitent pas examiner de trop près les motifs et les actes de ce représentant ambulant de leur conscience soulagée. Contre l’avortement et la contraception MÈRE TERESA peut donc asséner avec tranquillité - comme elle l’a fait plus d’une fois - qu’ « il n’y aura jamais trop de bébés parce qu’il n’y a jamais trop de fleurs ou d’étoiles », sans pour autant que les partisans de la planification familiale s’en offusquent. En septembre 1996, le Congrès américain lui a accordé le titre de « citoyen honoraire », une distinction que seuls avaient obtenue avant elle William Penn et son épouse (fondateurs de l’Etat de Pennsylvanie), Winston Churchill et Raoul Wallenberg. Au cours d’une saison électorale pourtant dominée par la question de l’avortement et par la mise en cause du pouvoir (au demeurant très exagéré) de la droite religieuse, le vote du Congrès fut unanime. En janvier 1980, à Calcutta, Mère Teresa nous fit visiter le petit orphelinat qu’elle venait d’ouvrir. Même si cet établissement ne réduisait pas de manière radicale l’immensité des problèmes de la ville, le projet était attachant. Alors que la visite de l’orphelinat s’achevait, elle agita soudain le bras et m’expliqua : « Vous voyez, c’est comme ça qu’au Bengale nous luttons contre l’avortement et la contraception. » L’aveu avait le mérite de la franchise : l’objet de l’activité de Mère Teresa, qui n’a jamais cherché à dissimuler son soutien à une idéologie dogmatique, tient en effet davantage du fondamentalisme conservateur que de préoccupations humanitaires. Mère Teresa a toujours fait preuve d’ostentation dans le choix de ses protecteurs, à la fois riches, autoritaires et sans scrupules. Certains de ses défenseurs rappellent que Jésus lui- même était mal entouré. Métaphore pour métaphore, on peut aussi affirmer que le soutien qu’une opinion publique sceptique et matérialiste continue, en dépit de tout, d’accorder à Mère Teresa est, en soi, une sorte de... petit miracle.

Christopher Hitchens.



Christopher Hitchens
Journaliste, auteur de The Missionary Position, Verso, Londres, 1995. A paraître en français en décembre, sous le titre Le Mythe de Mère Teresa, Dagorno, Paris, 1996.

(1) Ladies Home Journal, New York, avril 1996.
Édition imprimée — novembre 1996 — Page 32