J’avoue, j’avais un problème avec les croyants.
J’en ai peut-être encore un, mais ce n’est plus le même.
Quel était ce problème ?
Ce petit air supérieur tapi au fond de leur coeur, cette façon de vous soupirer insufflant l’autorité du silence ; d’une commissure discrète des lèvres, d’une petite étincelle au fond de leurs yeux. Leur façon de vous dire : Pauvre de toi mon enfant, tu ne seras pas sauvé. Laisse-moi vaquer à mes hautes responsabilités.
J’avais envie de hurler à leur exploser les tympans : VOTRE PARADIS N’EXISTE PAS, BORDEL DE MERDE !!!
Je me taisais pourtant, afin de ne pas leur tendre la perche d’un bon mot, le bâton pour me faire battre :
Bien sûr mon fils, sache simplement que ce n’est pas en criant que l’on se fait entendre…
Aujourd’hui, je me sens à leur place et je la trouve bien plus confortable.
Que c’est-il passé ?
Une illumination ?
Pas du tout. C’est une démarche, une recherche, une réflexion salvatrice.
Je ne sais plus qui a dit ça, mais c’est assez juste : Le croyant demande à la prière, ce que l’athée attend de l’action.
J’avais une intuition qui c’est transformé par mes lectures en conviction. Finalement, nous (athée et croyant) ne sommes pas fort différent. Eux, ils croient que oui et nous, nous croyons que non…
Évidemment, personne ne peut affirmer qu’il n’y a pas un créateur de l’univers qui nous entoure et englobe. De là à le croire à notre image, il y a une vanité que je devine fort humaine. Il n’y a que Spinoza qui arrivait à lire du Spinoza, ok, mais sa version de l’énergie créatrice est quand même moins affabulatrice…
Le dieu des religions monothéistes n’existe pas. Devant leurs arguments, nous avons le poids des preuves.
Qu’elles sont-elles ?
Au hasard d’une règle de trois (sans qu’il y ait de piège) :
- Aucun historien de l’époque de « Jésus » n’en parle dans leurs nombreux ouvrages.
- La bible est un camouflet historique rempli d’anachronismes
- L’immense majorité des croyances monothéistes provient de croyances païennes (le copier/coller est plus qu’énorme)
Bref, à l’ombre de ce florilège qui aurait pu trouver un autre ombrage, je n’ai plus envie de hurler. C’est à mon tour de sourire…
Maintenant, j’ai de la compassion pour leurs certitudes comme on peut en avoir quand votre enfant vous d’y qu’il doit être sage parce que c’est bientôt Noël et qu’il espère que le bon Père Noël le couvrira de cadeaux. Je ne voudrais pas être dans la peau du salop qui leur brise leurs rêves, mais je ne m’adresse pas à des enfants. Bien que…
Souvenez-vous quand vous avez cessé d’y croire. De la confusion, le sentiment de s’être fait dupé, voir de la honte d’y avoir cru et enfin la satisfaction de devenir un adulte.
Aujourd’hui, quand je parle à un croyant, je me dis que je m’adresse à un enfant qui aurait oublié de grandir, à une personne qui ne serait pas capable de voir que sa réalité n’est qu’une grimace… Et je souris devant tant de crédulité, devant ces tristes clowns…
Le problème qui subsiste ?
C’est l’endoctrinement de ces enfants qui deviendront de bons petits soldats…
Affaire à suivre…